Moi je te dirai que je ne savais rien
et tu me pardonneras
Enfant, garde-moi l’indulgence
Sans elle je ne serai plus rien
pas même l’ombre de la mère qui t’a porté
Moi je te dirai que je n’ai rien fait
et tu me regarderas
Enfant, que ne suis-je forte pour toi
mais je n’ai que des mains
plus habiles à trisser des mots
qu’à bâtir des cages
ou de doux abris pour ta tête fatiguée
Moi je te dirai que rien n‘est assuré
et tu m’en voudras peut-être
Que n’ai-je su avant
que l’onde des idées
lamine tout sur son passage
Moi je te donnerai ma totale ignorance
et tu me rendras riche
de ce que tu es