Lorsque tu as disparu
peu à peu
comme une trace se fond dans le sol
Je me suis dit
qu’il pleuvrait dans mon cœur
que la nuit deviendrait plus dense
que l’écho de mes attentes
heurterait
les murs en vain
Feu éteint
dans la mémoire du pire
Vanité des reflets
Tissus jetés
Mes pas plus lents
dans la rue qui déroule ses linéaments
et ses rides
Mais la vie empoigne
les cœurs qu’on a jetés
comme des marchandises usées
Elle murmure tout bas que tout ceci
n’est qu’un rêve
Et je marche encore, droite et calme
parce que les somnambules savent bien
qu’ils ne songent qu’à demi
Plus forts que la passion
L’aveu, l’envie de battements de chair
de pulsations d’esprit, d’ailleurs,
de tendresse infinie, emportent
chaque ombre
pendant que le temps creuse le vide…