Pourquoi rêver le corps comme un outil pressé
pressé de jouir et puis d’éclore
et encore bien vite fané ?
Pourquoi ces termes de duel
d’adoubement tout armuré
de conquête de jouvencelle
et de triomphe presque armorié ?
Entre la soie de la peau belle
l’attente, le souffle et le frisson
le plaisir pose ses étincelles
sans y mettre tant de façons
Crois-tu que la passion charnelle
ne soit que vague et éruption ?
C’est bien mal connaître la chair
qui se complaît en pâmoisons
si on fait la part bien belle
en lui laissant tant d’abandon
Comme la nuit étend ses nasses
avec la grâce de la lenteur
l’amour lui jamais ne se lasse
du langage de la douceur…