Corps potelé, corps noué de dentelles
Chair parée
Viande qui murmure
à l’étal des colifichets …
Viens-t-en ma belle dans le miroir doré
admirer le reflet de ta poitrine
de tes jambes, de ton ventre bombé
Corps adoré, oint de parfum, pétri de mains
Chair détestée mordue de temps
mangée de dentelures, usée ?
Viens-t-en ma belle sublimée
dans les rêves d’un marcheur
oublie les maux, jette les peurs…
Corps amusé, qui se moque de tout
et se rit des jaloux
Chair de plaisir ondoyant au désir
Pourquoi pas ?
Chair gourmande, quémandant le soleil
comme unique vêture
Avec toi je relie le monde au monde
Sans réfléchir
Corps fantasque et si présent
corps mentant
Viens-t-en ma belle poser tes reins
sur l’herbe des prairies
jusqu’à ce que le ciel
te farde de nuit