Je ne fais que marcher
Souliers de bohémienne
et jupe toute froissée
Cheminant à l’envi
le long de chemins blêmes
du matin à minuit
Je ne fais que chercher
dans les reflets du temps
la profondeur du monde
et l’âme des errants
Y-a-t-il plus d’amour
dans le cœur des vivants
que de trésors cachés
dans les replis du vent
Je tutoie les pavés
et le faîte des toits
les grandes bouches closes
des fenêtres perdues
Ami, si tu me croises
dans ces quartiers de déshérence
prends ma main et viens avec moi
cueillir la vie en revers
et mettre nos cœurs brûlants
en douce boutonnière