Nous n’avons pas choisi
les devantures d’ombres et les sommets aigus
Mais dis, t’en souviens-tu
des rêves égarés entre un matin d’Isère
et les monts du Lyonnais ?
Parfois, quand me vient de Paris
le souvenir des fugues et des nuits embrasées
ici, le fol ennui de la ville trop sage m’entontonne
et me lie
Alors je traque les salamandres, les ogres et les furies
l’ombre du renard roux dans les sommets épars
le sabot de vénus, la cascade cachée
et les hommes sauvages derrière les emmurés
Matin clair, quand je le veux
par-dessus les nuages
quand les vivants sourient plus que les morts
et lorsque j’oublie les trompettes sonores
qui résonnent de nuit
je choisis la vie et encore et encore…