Temps clair

Nous n’avons pas choisi

les devantures d’ombres et les sommets aigus

Mais dis, t’en souviens-tu

des rêves égarés entre un matin d’Isère

et les monts du Lyonnais ?

Parfois, quand me vient de Paris

le souvenir des fugues et des nuits embrasées

ici, le fol ennui de la ville trop sage m’entontonne

et me lie

Alors je traque les salamandres, les ogres et les furies

l’ombre du renard roux dans les sommets épars

le sabot de vénus, la cascade cachée

et les hommes sauvages derrière les emmurés

Matin clair, quand je le veux

par-dessus les nuages

quand les vivants sourient plus que les morts

et lorsque j’oublie les trompettes sonores

qui résonnent de nuit

je choisis la vie et encore et encore…

 

 

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
Cet article, publié dans Les poésies de Colette, est tagué , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.