En ma douceur, au demeurant

Quand mon corps accroché  à la vie polymorphe

à ses rêves cossus de chair sublimée

appellera encore à grands cris de jouissance

le droit nu de chanter

ne me parle pas alors de mon esprit

flottant dans les nimbes noires

séparé de mes membres, fantôme juste tremblant

excroissance exsangue chuchotant aux mourants

Non, je ne suis pas un puzzle

une étoile à quelques branches

voguant dans la mer du temps

au gré de ses marées étranges

Je suis ce tout si malléable

qui bredouille ses scintillements

ses halètements de flamme

aussi  tous ses égarements

Je te parle depuis mon plaisir

Je me fous des ruptures de ton

des désaccords sciant de front

l’harmonie supposée du vide

Le corps a bien tant de raisons

de faire entendre tant de frissons

que mon cerveau brode avec lui

à l’unisson de notre vie

Si je me trompe absurdement

jette-moi la pierre magique

la sodalite ou l’hématite

qui ne guériront jamais rien

Furieuse en mon corps je persiste

en mon être incompris et violent

en ma recherche sans calice

en ma douceur, au demeurant

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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