S’il n‘est mû par l’enthousiasme, l’engagement, la foi, la folie, l’envie, la sincérité, le verbe n’est pas grand-chose. Aussi me suis-je rendu compte que mon cœur battait peu, qu’il s‘est essoufflé au vent d’automne, qu’il ne vibrionne qu’avec ratés. Que chaque matin qui pousse devant lui sa cargaison poussive de vers, d’images, de thèmes, fait se précipiter mon doigt sur le bouton d’arrêt. Qu’à peine au premier mot lu, je fuis.
Tout cela, bien connu, me ramène à la sincérité, battant tambour droit devant : bam rabadabam, bam ! A la nécessité de ne pas plaire, d’être absente et de rallier la mer, le grand large, l’étude, le rien, le tu.
Quelques jours, au moins…
Alors, au revoir, Phédrienne.
Sur le vélo de Carmen Cru
Pédalez fort pour que revienne,
Comme un muscle à la force accrue,
Le désir à nouveau d’écrire
qui vous rendra à vous, à nous.
Nous vous attendons pour vous lire
debout, assis… voire à genoux !
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Merci pour ce joli cadeau, Jean-François
Cela peut paraître anecdotique, mais hier, en écoutant un poème chanté conseillé par un ami, j’ai été secouée jusqu’aux tréfonds, vous savez ce petit séisme intérieur qui vous fait palpiter les sens autant que l’âme, autant que le corps ! Et je me suis aperçue que depuis longtemps déjà, cette vibration intérieure manquait, cette forme de sincérité crue sans laquelle pour moi la poésie, mais aussi l’écriture en général n’a guère d’intérêt, devient une forme d’ornement qui ne répond pas à ce que je veux ; Que répondre à cela si ce n’est de se reculer un peu 🙂
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Rien de tel qu’une bonne suspension pour amortir les chocs ! Alors puissiez-vous vous retrouver au détour d’un couloir incertain. De toutes douces journées à vous.
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Il suffisait de tout fermer, de s’éloigner de la cacophonie du monde, et de trouver un lieu perdu, écho de mon propre besoin, et là, mon coeur s’est remis à battre 🙂
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