Sur les quais

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Et puis les quais comme les gares

ces lieux qui parlent de départ

qui me jetteront à la face

toutes  mes ancres

Nous sommes nombreux

nous les déracinés d’infortune

ceux que la lune a hélés

accrochée au mat de misaine

ceux qui ont tout jeté

par-dessus le bord de la vie

Nous qui avons si bien rêvé

à d’autres danses enflammées

à des rondes hallucinées

sur des chemins  de délivrance

Et puis les quais comme les gares

où ma main tant de fois se lève

pour saluer d’autres départs

et rester regarder la grève

quand le soleil ferme mes yeux

pour que la marée ne s’y lève

qu’une fois que la nuit aura couché

sa longue chevelure de reine

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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