Il en faudrait pour porter parfois
la maison de son cœur enfouie à l ‘intérieur
et devenue trop grande ou trop vide
Porter l’écho des pas absents dans l’escalier
Porter le refus
Se porter soi, s’empoigner par la peau du cou
Se jeter dans le ressac, à découvert
Le prendre à deux mains est une piètre manière
de le garder juché sur ses épaules
Il faut le respirer, d’un seul coup, bien vite
fermer sa bouche et se mettre en chemin
Qui dira assez le courage de se taire
dans un monde où tout bavarde ?
Ce matin il a glissé sa main chaude dans mon cou
a soufflé dans mon oreille jusqu’à ce que je l’entende
Il est malin !
Mais je sais faire la sourde et venir à mon heure
Le courage d’être soi se cultive sans heurt
Juste à l’écoute, juste en goûtant les heures
inscrites entre l’ombre et le jour
Très joli poème.
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Merci beaucoup Patrick 🙂
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