Crier dans le désert

Nous sommes tellement  nombreux à crier dans le désert

que le désert s’est peuplé de nos voix

Dunes noires que le vent modèle

malaxe et rejette à grande furie

Nous faisons tant de bruit

que nos ondes s’entremêlent

s’enficellent  et nous saucissonnent d’ennui

Sur mon toit, par la trappe, je suis montée au ciel

Le nez dans un nuage,  le corps ouaté de froid

Pas de voix, pas de silence, il est caché sans doute

au fond des mers

Rien d’intelligible et le désert s’en va

poussant ses rides de voix vers le bord du monde

qui n’existe pas

Mais moi je le dessine à la frontière du toit

là où le parapet montre une faille

Du bout du pied j’enroule le désert et peu à peu

Tout se tait

Le vide et moi, la rue et moi

La paix dans mon crâne

La soie du rien

Enfin

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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