Si seulement je pouvais dévisser ma tête
Je la poserais sur un mur
Je mettrais à sa place un bouquet de violettes
Ou pourquoi pas, un pot de confitures
Un chevalet de peintre
Un bloc de terre blonde
Une pâte ductile qui épouserait tes doigts
Tu pétrirais là une créature fragile
Avec des yeux ourlant de rire l’horizon
Une tête d’oiseau au plumage indocile
Un château en Espagne, un carosse de verre
Ou du vin de champagne aux bulles assassines
Et moi je ne serais plus qu’un corps attendri
Jeté à tes caprices comme le vent du soir
Ouvert à tes écrits, comme un vierge grimoire
À mon esprit déchu, tu serais l’ostensoir
Un beau poème.
Il nous dit qu’on peut perdre la tête unique que la réalité nous a fabriquée, pour la retrouver diversifiée, multipliée, accordée aux désirs dans l’imaginaire et la poésie. On aimerait vous suivre dans ces métamorphoses !
Jean-François
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Vous le pouvez toujours, avec la puissance de votre imaginaire, si riche 🙂
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