Sous le moelleux de l’édredon
dans la tiédeur de la plume
le nez plongé dans l’écume de soie
le cherche ta chaleur en moi
La peau, sais-tu, est un doux continent
qui porte en lui la fougue de tes veines
l’ai-je rêvé, nous dormions dans la plaine
blanchie de nos songes d’amants
Sous le manteau de nuit
où sonne à petits bruits
le carillon des solitaires
je cherche à retenir
le sourire de la lune
et sur la table l’ombre fière
du grand bateau où mon corps gît
noyé d’un sommeil prospère.