La nuit tremble encore à ma fenêtre
Une buée tranquille apaise les contours
Des toits lointains et puis des tours
Me rejoint un monde irréel
Les prairies d’autrefois, la Rize
Où chantaient juste sous ma fenêtre
Les bras des lavandières
Le matin raconte l’histoire du monde
Hier et aujourd’hui enlacés de silence
Et peut-être demain si le soleil l’accepte ?
La nuit bouscule un peu sa chevelure défaite
Etire ses bras bleus et son grand corps céleste
Rêvons encore au silence d’opale
Qui berce mon réveil alangui
C’est l’heure où aucune frontière
Ne sépare les quartiers d’hiver
Des frémissements d’été…