J’ai rêvé que j’étais la rétine de ton œil
Fenêtre malléable ouverte sur le présent
Clé d’un monde inconnu offrant son clair obscur
à l’antichambre de tes visions
Ton humeur vitrée contre mes jubilations
Tes bâtonnets ardents captant mes nocturnes chimies
Ah ton nerf optique serpentant souverain
depuis ton cerveau prodigue
que n’est-il le mien !
Et que voir par tes yeux imprégnés de malice
de nouveaux paysages me serait un délice !
J’ai rêvé que j’étais la rétine de ton œil
et que portée en calice au creux de ta prunelle
je perdais un peu de mon champ cartésien…