Parfois je rêve d’une cabane étrange
Perchée sur un mat de milliers de kilomètres de hauteur
Oscillant aux vents stellaires
Tellement éloignée de ma planète
Qu’une fois hissée, malade de vertige
Seule avec mon coeur battant
Je serais incapable de redescendre
Je parlerais aux étoiles qui s’en moqueraient bien
Je me vêtirais de gaz
Flottant au bout du lien attaché à ma cheville
Je brasserais du vide ce qui sera à n’en point douter
Ma plus grande rencontre métaphysique
Parfois je rêve que je regarde la lune
Loin au-dessous de moi, ridiculement petite,
Tout en dégustant une tasse de thé avec le grand Schmorgull
Qui a bien autant que moi le droit d’exister dans mon imaginaire
Et quand je me retrouve sur mon paillasson
Entre une fourmi et un petit mouton de poussière
Je me sens revenue d’un grand frisson
Que mon échine ne libère
Qu’autant que ma tête reprend raison