Parfois me reviennent en émoire
ta silhouette frêle
marchant dans le soleil de juin
les partitions souples
de tes devoirs sonores
chiffonnées sous ta main
l’étui de ta grande flûte
ballant à chaque pas
et moi derrière toi
regardant amusée ta nuque
fine et blonde
et ton cou de lutin
J’aimais à écouter
assise près de la porte
tes laborieux essais
la magie de tes notes
quand tout à coup le fil
d’harmonie se liait
et coulait fluide et souple
dans le bâtiment sage
Cela fait longtemps
que je ne t’entends plus
la distance mettant
entre nous ses obstacles
mais ton ombre m’habite
de son pas silencieux
et je rêve tes doigts
jouant des clefs multiples
quand ta bouche insuffle
des grands airs d’autrefois