Le peintre

Lui seul portant aux cimaises du ciel

son regard inspiré

cherchant de nuages en soleil

une tache de couleur,  une ombre dessinée

Sous l ’arche qui l’abrite de son aile

à peine caché

Tirant de ses mains maigres

une vie torturée

couchant sur un méchant tableau de toile

à peine cloué

le paysage de ses tourments,

la vie  interprétée

Marchant à quinze pas de lui

ma mémoire vidée de tout

Captée par ses traits invisibles

ses gestes rythmés

c’est comme si nous liait

par-dessus le silence

une forme de vibrance

Et sur mes cuisses en vain

mes mains gravent leur rythme

comme pour saisir son temps

son tempo de fièvre et d’envie

Je me sens pauvre, je me sens seule

si démunie de tout

quand passe sa folie de faire

malgré tout

Lui seul, dans son ivresse de printemps

et moi, passant…

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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