Pêcheurs de mots
les pieds d’aplomb sur les rives sommaires
les yeux happés par la ligne d’horizon
que coule l’eau de votre verbe
moi je n’entends que l’écho
loin derrière les montagnes du Nord
des pierres roulant sur les flancs apaisés
de grandes montagnes, et le chant des forêts
appelant les déserts de sable
Pêcheurs de mots dont je suis l’ombre sage
qui ferme l’ourlet de sa bouche en solo
tant me reviennent autour des mains les vagues
des caresses des miens, plus sonores que les mots
je suis vos traces douces dans l’étrave
du dimanche qui s’éveille un peu trop
pendant que je ferme mes yeux au chagrin
qui lentement les lave …