Dehors le vent chante trop fort
et moi je frissonne
en voix de basse, je bourdonne
j’éparpille mes tisons
Que m’est sacrée la laine douce
qui me fait corps de coton
que voulez-vous le froid me pousse
à me retrancher en ma maison
Sur mon seuil une chatte blanche
poussée par quelque obscure raison
moutonne de sa fourrure franche
sur mon tapis en joli pâton
Et mes deux mains enlacées
en fortes pattes d’araignées
autour d’une tasse brûlante
m’empêchent bien de travailler !
Moi, Phédrienne, j’aime le vent, jusqu’à la bourrasque, jusqu’à la tempête.
Et qu’est-ce qu’un frisson sinon la réaction épidermique à une caresse un peu rude ? Bien des personnes des deux sexes apprécient les caresses un peu rudes.
Mais je lui en veux qu’il vous empêche de travailler et vous condamne à boire la tasse. Je me console en pensant que votre tasse n’est ni de thé ni de café, mais de poésie.
Jean-François
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Oui, mais là, voyez-vous, il est glacial celui-là, non plus rude mais râpeux, alors il déplaît à mon épiderme, une tempête chaude m’irait mieux ! Il m’a aussi ouvert l’occasion de rêvasser, ce qui n’est déjà pas si mal, et de funambuler ,mais en plein vent, l’attitude est plus dure à tenir, que voulez-vous 🙂 Merci pour votre passage aérien sur ces mots.
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