Frissons

Dehors le vent chante trop fort

et moi je frissonne

 en voix de basse, je bourdonne

j’éparpille mes tisons

Que m’est sacrée la laine douce

qui me fait corps de coton

que voulez-vous le froid me pousse

à me retrancher en ma maison

Sur mon seuil une chatte blanche

poussée par quelque obscure raison

moutonne de sa fourrure franche

sur mon tapis  en joli pâton

Et mes deux mains enlacées

en fortes pattes d’araignées

autour d’une tasse brûlante

m’empêchent bien de travailler !

chat blanc

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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2 commentaires pour Frissons

  1. Jean-François Mathé dit :

    Moi, Phédrienne, j’aime le vent, jusqu’à la bourrasque, jusqu’à la tempête.
    Et qu’est-ce qu’un frisson sinon la réaction épidermique à une caresse un peu rude ? Bien des personnes des deux sexes apprécient les caresses un peu rudes.
    Mais je lui en veux qu’il vous empêche de travailler et vous condamne à boire la tasse. Je me console en pensant que votre tasse n’est ni de thé ni de café, mais de poésie.
    Jean-François

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    • Phédrienne dit :

      Oui, mais là, voyez-vous, il est glacial celui-là, non plus rude mais râpeux, alors il déplaît à mon épiderme, une tempête chaude m’irait mieux ! Il m’a aussi ouvert l’occasion de rêvasser, ce qui n’est déjà pas si mal, et de funambuler ,mais en plein vent, l’attitude est plus dure à tenir, que voulez-vous 🙂 Merci pour votre passage aérien sur ces mots.

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