je me détache
par lambeaux
la peau de mes sentiments plisse
glisse de mon épiderme complice
s’écaille, s’émaille d’indécises nuances
je me détache
se délient, désentravent, dénutrissent
mes élans, mes fureurs et suppliques
je m’assagis
ce printemps de mon être ductile
sans flammes ni braise s’ensommeille un peu
il suffira d’y poser le feu
pour que s’émèchent dans la nuit
mille brindilles en folie
je me détache où se lit
le livre non encore écrit