Au bout de mes doigts
pendant que le soleil dévore
les toitures
qu’une armure de feu ensuaire
mes épaules
grandit une faim de terre mouillée
Les orteils plantés dans le bitume
j’appelle à travers la brume
un petit étang
cela fait longtemps que la ville
mange mon cœur
et que je rêve d’incertitudes
Au pied de mon ombre
vase solitaire
dont les hanches noires
marquent le rythme de mon pas
s’inscrit un autre chemin de terre
dans une autre contrée, là-bas