Le ciel pleure sur les toits
Sa langue humide en soulève
la faible pente et de grands rêves
s’en échappent en frissonnant
Je voulais atteindre le miel et la plaine
l’or du Rhin, les rives du fleuve bleu
mais de grands faisceaux d’antenne
me ramènent au trottoir des banlieues
Le ciel enfle ses joues mûres de chagrin
chante son fado de misère
crève ses plaies et tonitrue
Peut-être sa pleine colère
lavant à grandes eaux nos rues
emportera dans sa traîne
mes rancoeurs et amours déçues
Accoudée à ma fenêtre
épaules frappées de durs embruns
ventre nu, gorge offerte
pieds ruisselant sur le carreau éteint
je cueille dans mes paumes ces larmes
et mes yeux reflètent les siens
grandes prunelles où la nuit gagne
pendant que recule le matin…
Il faudra qu’il pleuve régulièrement et longuement avant que le déficit hydrique se résolve. Une toute douce journée à vous, Colette.
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OUi, cette pluie est bienvenue, grandement ! Belles journées à vous.
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