Il y aurait de la coupe à mes lèvres
des terres brûlées, de longues plaines
des montagnes à chevaucher
d’épineuses forêts, des matins blêmes
mais ma soif voudrait s’y étancher.
Pieds nus, joyeuse, sur les pavés,
dansant la pavane des jours,
petite folle, moi, je m’en vais
chercher la fontaine d’amour.
Que le soleil biaisant de haut
mon ombre têtue et maigre
sache que mes pas sans détour
suivront le chemin de dentelle
que les cailloux festonnent d’atours
dans le sable doux qui m’entraîne.
Je suis la promeneuse des jours.