De nuit

J’ai dormi si près de ma fenêtre

que la nuit s’est couchée sur moi

A peine ai-je reconnu son grand corps épuisé

si heureux de quitter pour un instant sa veille

Elle et moi, oublieuses des bonnes manières,

avons rêvé ensemble

elle à devenir jour

moi à partir sur ses ailes

écouter le chant des chouettes et des vagabonds

Le matin a surpris nos ombres reposées

nos chevelures mêlées, son encre et mon ivoire

mais nous ne lui avons rien raconté

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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3 commentaires pour De nuit

  1. La sagesse est grande de s’endormir avec la nuit et de se réveiller avec le jour. Les marchands de réveils essayent de nous en dissuader et vantent la régularité de leurs alarmes … oubliant que ce sont des alarmes. Merci pour cet acte de résistance, Colette !

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  2. J’adore chaque vers, chaque mot, l’image qui jaillit como une source… c’est beau. Merci, Colette

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