J’ai dormi si près de ma fenêtre
que la nuit s’est couchée sur moi
A peine ai-je reconnu son grand corps épuisé
si heureux de quitter pour un instant sa veille
Elle et moi, oublieuses des bonnes manières,
avons rêvé ensemble
elle à devenir jour
moi à partir sur ses ailes
écouter le chant des chouettes et des vagabonds
Le matin a surpris nos ombres reposées
nos chevelures mêlées, son encre et mon ivoire
mais nous ne lui avons rien raconté
La sagesse est grande de s’endormir avec la nuit et de se réveiller avec le jour. Les marchands de réveils essayent de nous en dissuader et vantent la régularité de leurs alarmes … oubliant que ce sont des alarmes. Merci pour cet acte de résistance, Colette !
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Merci, Gilles, votre sagesse me convient fort bien 🙂
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J’adore chaque vers, chaque mot, l’image qui jaillit como une source… c’est beau. Merci, Colette
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