Toutes ces voix font tant de bruit
que j’ai fui dans un lieu étrange.
Rien n‘y résonne, aucune idée
ne glisse ses linéaments.
Le vivant y respire, conscient
de sa félicité.
Le minuscule arpent qui s’ensemence là
ne portera sans doute pas de fruits,
mais sa terre, docile jachère,
rêve d’automne plus fécond.
Pas de feu, le travail tranquille.
la mécanique de l’invisible.
tissant un rien délicieux.
A contresens des cris,
dos au mur, je suis si tranquille
que ma maison, elle-même,
s’assoupit.