Maître à penser, maître à lire, maître à dorer de la renommée
Maître à danser, maître à huiler la pente déjà glissante des idées
Maître à compter au grand boulier, une à une les noires et les blanches
8 pour toi, tu vas tomber, 4 pour moi, je vais rester
dans l’estime du maître à donner un avis docte et assumé
Maître à broder, point suturé, dans ta cervelle un chemin d’écolier
Maître à redresser tes bretelles, maître à ceinturer les donzelles
pour qu’elle se tiennent droites comme des i
Maître à contrôler les plis du pantalon
Maître à rimer plus vite que de raison
Maître à clôturer les moutons à l’intérieur d’une maison
Maître à mettre les grands frissons en petits tas sous les paillassons
Maître à curer sous les ongles les ombres de la sédition
Maître à ruminer, bien sages, de l’amour en contrefaçon
Mètre à mètre, marche à marche, pas à pas, barreau à barreau
Mettre en dehors sa tête et respirer l’air tout là-haut !
Le Maître, tant que la liberté existe de lui rentrer dedans avec une certaine détermination, est supportable. Sinon, le pousser dans les orties. Bravo, Colette !
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Bonjour Gilles, j’avoue que ce que je lis à cet égard, entre complaisance et flagornerie, me hérisse le poil ! Être aidé pour avancer, oui, mais pas le dos courbé. Vive les gens qui finissent par avancer tout seuls 🙂 !
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