Ca me chatouille le moral
ça émoustille mon occiput
ça débroussaille mon frontal
ça clavicule mon dorsal
un grand frisson de scandale
glisse depuis mes omoplates
jusqu’au sacrum où il se flatte
de ne pas rester
J’ai froid tu sais, j’ai froid
entre mes orteils couchés
dans la laine, encapuchonnés,
un petit baiser de bise s’installe
et sur mes cuisses, duvet dressé
la peau s’enpourladise
et sa soie est banquise
je ne peux pas me réchauffer
Ca me dévide les idées
long filament de cuivre usé
où l’étincelle se fait rare
le froid tue l’électricité
En tout petits glaçons serrés
elles fondent le long de mes jambes
Tu sais j ‘ai froid, j’ai froid tu sais
le soleil ne peut plus attendre !