Parfois je manque d’air
alors ce monde rétrécit et s’assèche
grenouille de laboratoire
cuisses clouées sur la paillasse, feuilles tombant
Mon poumon presse avec angoisse ses alvéoles perfusées
de quelques miasmes débridés
leur forge lourde est entraînée par des bras
trop fatigués
je sens la terre se faire lourde à mes souliers
C’est que plus haut dans son osseuse tour
tapis en ses renoncements
mon pauvre cerveau s’évertue
à se régler à la mesure du temps
au lieu de tendre ses dendrites, ses neurones
sa connectique
à quelque chose d’amusant
Mon corps sonne le rappel
des forêts rebattues de vent
du courant, de l’étincelle
et songe à demain qui n‘attend
de ma volonté qu’un réveil
pour que l’air sente le printemps
Parfois je manque d’air et pour moi
il est temps de laisser à d’autres la neige
et la poussière des moments
qu’on subit pour que s’allège
de mes poumons l’étau pressant…
Bonjour et bonne année, Phédrienne. Nul doute : année nouvelle et glissement vers le printemps vont répondre favorablement à votre « appel d’air ». Vous aurez le souffle pour vivre pleinement votre vie et votre poésie. A bientôt.
Jean-François
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Belle année inspirée, Jean-François et merci pour vos vœux. Que voulez-vous, ces crises d’asphyxie mentale qui arrivent parfois me sont terribles mais elles (pardonnez-moi) signent une forme de coup de pied au derrière salutaire :).
A bientôt.
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