La chanson de Colette

Si j’étais femme de logis

femme à rester dans mon coin

femme à cantonner sans demain

sous un toit-couvercle

jamais je n’aurais pris la main

d’un que je croyais vagabond

cherchant  comme moi les frissons

du voyage

Même si ma vie m’a jetée

dans  un nid-grenier de fortune

mes pas iront chercher la lune

et je laisserai la fortune

à plus envieux que moi

avec mes mains dans mon dos

car je suis bien comme l’oiseau

qui n’aime pas rester en cage

même quand l’oiseleur est beau

 

Avec mes mains dans mon dos

et mon coeur en accroche-tout

mon toit sera fait de nuages

de cailloux blancs dur les rivages

de brins verts

et je ne craindrai pas l’hiver

qui fait plus peur aux loups

et aux hommes frileux

qu’aux femmes décidées

à tout…

 

 

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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