En ville, privée de terre, asséchée comme une pierre
le regard attaché à quelques herbes du pavé
je pense parfois aux arbres contre lesquels
adossée, je frotte ma peau jusqu’à l’arracher
pour qu’elle se trempe de leur sève
Le sol, l’eau, les fleurs, la faune enfermés
dans de grandes réserves me sont rêves oubliés
Mais les indiens sont dans les villes où leurs
vies mal étagées, claquemurées dans un espace
dont chaque mètre est soupesé, s’asphyxient
Blonde peau-blanche je suis levée et ma main
déliée se presse de désigner à l’horizon
La ligne verte et turquoise d’une Amazonie
fantasmée
Indigènes citadins empaquetés dans la même disgrâce
nos pas furtifs cherchent la trace de l’eau, du sable
de la mer
Nos plages peuplent le bord des fenêtres entre les draps
et les vélos
Et par quelques plantes vertes nous rejoignons enfin l’écho
de notre nature profonde
Magnifique ! Je me damnerais pour les quatre derniers vers.
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Merci Patrick mais tu n’as pas besoin de cette épreuve pour écrire ce que tu es 🙂
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