Un matin, j’ai disparu
Cela s’était déclenché de façon quasi imperceptible
d’abord l’arcature d’un sourcil
ensuite, l‘exactitude de la pupille et sa
capture du monde réel
puis l’ourlet de l’oreille
le promontoire du menton
la soie froissée des lèvres
J’aimais te parler
la voix de mes mains
sur ton front blindé
la voix de mon corps sans virgules
le silence de mon dos offusqué
tout cela dessiné à l’encre sympathique
Que puis-je garder de ce qui fut
que puis-je montrer si le rêve que j’étais
en toi, n’est plus ?
J’ai suivi en dedans cette disparition lente
un à un, effacés, geste familier, pas dansant
regard perçant le loup sur mon visage
A la fin, un sourire est demeuré, flottant
le soleil a brûlé sa trace et maintenant
que je suis pareille et autre
quel autre rêve viendra ?
Comme Otto de Marc-Antoine Mathieu qui trouve qui il est quand il ne l’est plus, ou l’opposé. Heureusement pour nous, que Colette disparue puisse encore écrire.
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Merci, Gilles, oui, je persiste ! 🙂
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Comme un chat du Cheschire.
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Oui, et c’est très efficace 🙂
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