J’étais assise dans la main d’un souvenir
des doigts trop petits pour que je les retienne
une voix souffle doux au creux de mon haleine
Parfois la vie fait trop de bruit à mon oreille
je lui préfère le vent, je voudrais qu’elle soit pluie
ou soleil odorant au parfum de midi
quand l’été met les enfants tout nus et qu’ils malmènent
de leurs pieds si petits des fleurs qui s’en moquent bien
J’étais debout sur la table mise
dansant les bras en cœur pour mieux voir le jour
Pourquoi rester au sol quand le ciel nous appelle
à voler bien plus haut que nos corps un peu lourds ?
J’étais dressée sous le baiser de mars
entre ses mains mouillées mes épaules confiantes
et ma tête ballante attendaient le retour
d’un sentiment que j’avais oublié
Alors, je me suis mise à pleurer…