Attention, ceci est un lien musical à cliquer, eh oui !
Septembre étend son lent manteau de trêves
sur la grève au couchant les marcheurs s’entremêlent
leurs pas font une trace muette
qui dit mieux que le vent la fin de l’été
Dans les bras de la mer, le pêcheur que tourmente
la venue de l’hiver se réchauffe comme il peut
et le ciel déploie ses drapés de soie
sur les épaules des derniers promeneurs
Apporte-moi au creux de tes mains pleines
un peu de soleil et un étang bleu
apporte-moi la chaleur de ce feu
entre tes épaules et les miennes
L’automne sème ses grains de pluie sur la Seine
une écharpée de feuilles de soleil roussi
mais nos pas gardent le parfum du sel
et des grands ressacs de la mer à minuit
Ton ombre découpée avec la mienne
entre les horloges et les heures sans soucis
je voudrais que la mer, que l’océan nous prenne
dans ses longs voiliers de l‘oubli
Apporte-moi au creux de tes mains pleines
un peu de soleil et un étang bleu
apporte-moi la chaleur de ce feu
entre tes épaules et les miennes
Septembre m’attend là-bas
au coin du boulevard où se traînent mes pas
mais moi je garde encore la tête accrochée
à la crête des vagues
Comme une note blanche au solstice d’été,
je ne veux pas être le galet oublié
qu’un promeneur aura jeté
tu n’auras pas, septembre, la peau de mon été …
Apporte-moi au creux de tes mains pleines
un peu de soleil et un étang bleu
apporte-moi la chaleur de ce feu
entre tes épaules et les miennes