Si dans dix ans, je fais toujours la même chose
posant mon pied droit avant tout
buvant mon café au matin
avant que le soleil ne bouge
si je t’écris des mots de roche, de ruisseau, de mousse
et de tain qui ne renverront donc plus rien
prends mes épaules
Frotte ma tête entre tes mains
jusqu’à ce que mes joues brûlent
que mon cerveau bascule
sens dessus dessous
Si je ne goûte plus à rien
qu’au sel mordant des habitudes
si je n’apprends plus jamais rien
si je ne change pas d’attitude
prends mes épaules
Soulève-moi, accroche-moi à la lune
à la queue d’un avion partant
au-dessus des multitudes
Mais si ton ombre devant moi
hésite à faire le premier pas
qui l’emmènerait plus loin
c’est moi qui serait la main
qui agitera tes peurs
pour les semer aux quatre coins…
(changeons tout, et pourquoi pas)