Monsieur le marchand,
je veux des souliers rouges
rouges, parfaitement,
de l’écarlate, du carminé
du vermillonné sous ma plante
du rubis ou de la tomate
le feu, le vermeil, le soleil couchant
je veux marcher sur du printemps
prenez mes pieds de Cendrillon
qui ne sont pas d’une princesse
depuis l’orteil jusqu’au talon
peignez-moi de rouge passion
juchez-moi sur du corail
deux aiguilles groseillées
Ainsi perchée, ainsi parée
sur du printemps je veux marcher !