C’est sage
tellement que le coin de la rue
secoue en silence ses miettes d’ennui
L’ivrogne du dimanche titubant de ses rêves
a posé sur le banc ses jambes fatiguées
Le ciel a beau prétendre que l’on est en été
ses joues fardées de crème
mangent ce jour de paix
Ma maison se réveille en craquant des genoux
je sors de ma veille, sentinelle un peu floue
ma misaine roulée comme un drapeau frappant
de sa hampe usée le rythme térébrant
C’est sage tellement sage
mes chaussures à la main
revenant de ma fête perchée sur le matin
c’est dehors que je vais prendre le pouls du temps
le vent et la forêt la pluie et son clinquant
Papier de soie trempée, chiffonnée de printemps
giboulée épicée, avrillée d’errements
C’est sage
tellement que le coin de la rue
secoue en silence ses miettes d’ennui
L’ivrogne du dimanche titubant de ses rêves
a posé sur le banc ses jambes fatiguées
Le ciel a beau prétendre que l’on est en été
ses joues fardées de crème
mangent ce jour de paix
Ma maison se réveille en craquant des genoux
je sors de ma veille, sentinelle un peu floue
ma misaine roulée comme un drapeau frappant
de sa hampe usée le rythme térébrant
C’est sage tellement sage
mes chaussures à la main
revenant de ma fête perchée sur le matin
c’est dehors que je vais prendre le pouls du temps
le vent et la forêt la pluie et son clinquant
Papier de soie trempée, chiffonnée de printemps
giboulée épicée, avrillée d’errements