Sauve-toi !

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Je n’aime pas souffrir et rien n‘y fait

ni la promesse d’un corps glorieux, ni celle de l’admiration de mes pairs

ni celle des marche-ou-crévistes qui sont pourtant très nombreux

Pourtant je marche,  c’est presque une vocation

j’ai tant de kilomètres sous mes talons que ce ruban aléatoire

ferait des bobines de souvenirs

Pourtant j’ai les flashs aigus, les cris de ma tête

zébrée de migraines hallucinogènes

ou des réveils ardus

sur des tables d’opération

Cela ne construit rien, la souffrance qui tenaille

ravage, irradie, décape, désosse,

transforme les molaires en broyeuses crissantes

ne m’a rien dit

sauf sauve-toi, prends la première échappatoire

à gauche en sortant

sauf aime-toi, cours vite prendre le train de la vie

qui fait arrêt quelques secondes, regarde là

dans la pénombre, il t’attend

sauf aime-les, ces passants de tes brèves journées

ces malmenés de tes colères, ces aveuglants frères solaires

ces rieurs que rien ne fait taire

Alors je mouille ma chemise de la chaleur de mon cou

lorsque je cours à mes fredaines

et que le sourire du jour se partage en autant d’aubaines

qu’un homme guéri peut en offrir à ses amours

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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2 commentaires pour Sauve-toi !

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