Je n’aime pas souffrir et rien n‘y fait
ni la promesse d’un corps glorieux, ni celle de l’admiration de mes pairs
ni celle des marche-ou-crévistes qui sont pourtant très nombreux
Pourtant je marche, c’est presque une vocation
j’ai tant de kilomètres sous mes talons que ce ruban aléatoire
ferait des bobines de souvenirs
Pourtant j’ai les flashs aigus, les cris de ma tête
zébrée de migraines hallucinogènes
ou des réveils ardus
sur des tables d’opération
Cela ne construit rien, la souffrance qui tenaille
ravage, irradie, décape, désosse,
transforme les molaires en broyeuses crissantes
ne m’a rien dit
sauf sauve-toi, prends la première échappatoire
à gauche en sortant
sauf aime-toi, cours vite prendre le train de la vie
qui fait arrêt quelques secondes, regarde là
dans la pénombre, il t’attend
sauf aime-les, ces passants de tes brèves journées
ces malmenés de tes colères, ces aveuglants frères solaires
ces rieurs que rien ne fait taire
Alors je mouille ma chemise de la chaleur de mon cou
lorsque je cours à mes fredaines
et que le sourire du jour se partage en autant d’aubaines
qu’un homme guéri peut en offrir à ses amours
Bien joli texte
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Merci beaucoup.
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