Lorsque mon vieux plancher a faim je le tartine de cire d’abeille
amoureusement je le oins comme j’aurais rêvé autrefois que tes mains
me pétrissent de farine, de beurre, de crème nacrée
juste pour avoir le droit de gémir
Puis je le patine à la main avec un chiffon à reluire
Ses entre-lames, mystérieuses cavernes où brille parfois l’ombre
d’une bague, pleurent des miettes et des cheveux
Cambré sur ses lambourdes molestées de longue date
mon vieux bois craque de toutes ses jointures
sous ma main sadique
et moi je rêve de goûter, pralines craquantes,
pain parfumé, chocolat amer et sucré
mousse blanche de lait perlée
sur ma bouche de raboteuse osée
Et bien il est bichonné ce plancher. 😉
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N’est-ce pas ?
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