Un bleu de chauffe sur les reins
je contemple le matin qui hésite à prendre
le quart
Dans les gares des trains avides ont dévoré
mille passants
mille passants et leurs valises
que la mer craint et attend
Ceux qui restent se regardent
la ville tatouée sur leur peau
au coin de leurs paupières blafardes
Ceux qui restent sont aussi de trop
Dans mon nichoir tour d’ivoire
grenier à idées saugrenues
mille pensées un peu bizarres
se mêlent aux restes de la nuit
Corsage de perles sur le dos
je regarde la ville bouillir
comme du lait sur le fourneau
ceux qui restent sont aussi de trop