Le temps se touche (et moi je dors)

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Le temps couche, le sais-tu, dans une carte mère

un processeur, un haut-parleur, un micro

Il  ouvre des pans si larges d’ennui

que l’homme s’efforce de faire croire

à sa joie

Regardez-moi ! s’écrient à sa  place des images

amoncelées où il dîne sur une terrasse, plonge d’une falaise,

foule aux pieds une savane asphyxiée

pose devant des palmiers, des arènes, des temples, des cases

des ruines, des hôtels, sur des plages où sa place millimétrée coûte si cher,

sur un paquebot de croisière où de pauvres hères silencieux tarissent de peine

Regardez-moi !

Et nous le regardons, puisque le temps nous dit de le faire

et que l’amour attend sagement, à sa timide place,

qu’on veuille bien penser à lui

Le temps se touche, 30 ou 40 petits pavés

sous nos doigts aguerris permettent qu’on y accède

c’est merveilleux, tout ce progrès !

Et moi, dont les fils cherchent à se connecter au vent

je me dis qu’en juillet

nous aurions tellement à faire

si seulement le temps se taisait

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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