De petits tas de moi, bouts de peau
bouts de soie s’écaillent sous mes ongles
s’émiettent sous mes doigts
Tantôt était docile sous ta coupe maîtresse
cette plaine aux abois où tu couchais tes peines
L’été s’en est saisi qui brûle toute veine
incendie les amours et chaule les serments
Sous-couchée de douceur, ma chair en appelle
à la fraîcheur des pluies qui attendent là-bas
sous la frange des arbres, sous le ciel marbré
que toute terre se taise, que les hommes accablés
dorment auprès de moi, mêmement apaisés