Si tu pars à mon bras, fais que le voyage brise toute porte
jette tes chaussures et ton bâton de berger
Tant de trains courent sur les rails
tant de lieux ne veulent pas être explorés
que notre chemin sera peut-être court
La terre se passera de nos sarcasmes
de nos yeux qui ne voient rien, de nos reins brisés
par les marches, de nos bouches dévorantes
de nos poches pleines d’argent
Par toi le souvenir est impossible
c’est le goût même de l’instant qui posera
son sceau sur mes lèvres et je ne dirai rien
Immobile et légère comme un oiseau
qui aurait perdu toute boussole
Très beau poème qui me touche. Oui, il faut partir, pas pour explorer les lieux qui ne veulent pas l’être, mais pour ressentir « le goût même de l’instant ». Aujourd’hui le monde est trop envahi par trop de gens qui ne sont pas déboussolés.
Amitiés, Jean-François Mathé.
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Bonjour, cher Jean-François, heureuse de retrouver votre voix. Et votre absence de boussole :). Amitiés.
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