Partons

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Si tu pars à mon bras, fais que le voyage  brise toute porte

jette tes chaussures et ton bâton de berger

Tant de trains courent sur les rails

tant de lieux ne veulent pas être explorés

que notre chemin sera peut-être court

La terre se passera de nos sarcasmes

de nos yeux qui ne voient rien, de nos reins brisés

par les marches, de nos bouches dévorantes

de nos poches pleines d’argent

Par toi le souvenir est impossible

c’est le goût même de l’instant qui posera

son sceau sur mes lèvres et je ne dirai rien

Immobile et légère comme un oiseau

qui aurait perdu toute boussole

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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2 commentaires pour Partons

  1. Jean-François Mathé dit :

    Très beau poème qui me touche. Oui, il faut partir, pas pour explorer les lieux qui ne veulent pas l’être, mais pour ressentir « le goût même de l’instant ». Aujourd’hui le monde est trop envahi par trop de gens qui ne sont pas déboussolés.
    Amitiés, Jean-François Mathé.

    J’aime

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