Je t’ai répété ce mantra dix mille fois
Emmène-moi
Les kilomètres de quai
les rives du Rhône
les montées de calvaire
dans le silence des mois chauds
les sonneries du téléphone
les mots de trop
me sont incantation mauvaise
Emmène-moi
et si mon costume de fête, mes falbalas
mes dessous de gitane, mes bas de fortune
ma taille étranglée dans un corset de rage
les orages qui fleurissent à mon corsage
murmurent dans la poussière des promesses
alors j’emmènerais mon ombre et sa traînée de joliesse
comme un roi solitaire cherche son royaume
même dans le sable du désert