J’aime bien mon ombre, elle a des épaules plus larges et des jambes plus longues, je la regarde marcher plus vite que moi et sa chevelure me fait honneur. C’est bien de se promener avec elle, compagne idéale qui se tait constamment et ne me contredit jamais. Bien sûr, parfois elle m’encombre, elle est toujours sur mon dos comme on le dit des commères et des belles-mères, sans la moindre vergogne. Cependant, depuis quelque temps, mon ombre n’est plus que l’ombre d’elle-même : sa couleur s’amoindrit, à moins que ce ne soit le soleil moins présent qui joue à gommer les contours de sa silhouette. J’ai tellement l’habitude que mon ombre m’en fasse que j’ai donc du mal à prendre le dessus. Le dessus d’une ombre, d’ailleurs, qu’est-ce que c’est ?
Je lis beaucoup de considérations sérieuses, j’ignorais jusque-là que je connaissais autant de doctes diserts sur tout sujet, ce qui est extrêmement confortable et rassurant. Pendant que l’histoire s’écrit et que l’on se récrie, mon ombre et moi passons le temps agréablement. Parfois, évidemment, l’ombre d’un doute s’invite aussi mais à celle-là, on fait un sort, bien que jeter une ombre soit plus difficile qu’on ne le croie…
Chercheriez-vous à faire de l’ombre à Raymond Devos ? 🙂
Très plaisant à lire. Merci.
J’aimeJ’aime
Bonjour Antonio, mon ombre et moi en avons vraiment assez du climat sinistre et délétère qui règne un peu partout et comme pour nous le rire est salutaire, nous avons eu envie de nous amuser un peu 🙂 ! Amitiés.
J’aimeAimé par 1 personne
Quand il a le soleil derrière lui, le marcheur est le sac-à-dos de son ombre.
Amical salut, Jean-François
J’aimeAimé par 1 personne
C’est vrai, mais j’aime bien aussi ce grand faucheux qui parfois me précède. Amitiés, Jean-François
J’aimeJ’aime