Toi et moi sur la route qui emmène au Panama, au Panama
Toi et moi dans la voiture qui se traîne en Alaska, en Alaska
On est partis sans rien dire, sans rien manger, la clef sur la porte
On est partis, c’est peu dire, on s‘est rué comme on vous emporte
Il faisait chaud, le matin brûlait déjà de toute sa fièvre
Il faisait beau, le chemin était sans fin vers notre destin
Toi et moi, 4 cartons, deux valises, sur le toit, sur le toit
Toi et moi, un vieux chat, une poule grise, rien que ça, rien que ça
Mais la portière a lâché entre deux frontières, entre deux frontières
Mais une bielle a coulé sur un lit de pierres, un lit de pierres
Il faisait chaud, le matin brûlait déjà de toute sa fièvre
Il faisait beau, le chemin était sans fin vers notre destin
Toi et moi, deux têtes aussi dures qu’une chèvre, qu’une chèvre
Toi et moi, deux complices bien assis sur un tas de rêves, un tas de rêves
Et la pluie s’en est mêlée avec le vent qui soufflait sans trêve
le vieux chat a disparu, la poule grise a pris la fièvre
Il faisait chaud, le matin brûlait déjà de toute sa fièvre
Il faisait beau, le chemin était sans fin vers notre destin
Toi et moi, deux ombres solides, un sac sur les reins, sur les reins
Toi et moi, un vieux chat, une poule grise sur le chemin, sur le chemin
Si ça se trouve demain, on verra que ce n’était qu’un rêve
Le vieux chat sur notre lit embrassera la poule et ce sera la trêve
Il faisait chaud, le matin brûlait déjà de toute sa fièvre
Il faisait beau, le chemin était sans fin vers notre destin
Toi et moi… !