J’ai cherché vainement du papier à lettres,
une feuille avec du grain, couché sur son satin,
pour reprendre une plume et plier mon poignet
pour forcer ma main à dessiner jambages et déliés
J’ai trouvé des enveloppes, à rondelle et à ficelle
en kraft, en carton, en papier transparent
auto-collée, auto-timbrée, auto-siglée
et même en papier recyclé
mais pas une feuille, pas une feuille
à part celles que l’automne avait oubliées
Je voulais écrire, retrouver à la lettre
même en minuscules, les boucles et les pleins
mais un seul bloc à feuilles volantes
est arrivé entre mes mains
Puisqu’aujourd’hui , il faut se taire faussement
répandre partout ses émotions
mais sans plus parler à personne
ils remplaçant le toi
je réclame à nouveau le pré carré de papier blanc
la surface réduite
et le temps de la réflexion
la volonté de l’intention
pour t’écrire
tout ce que je ne dis pas
Merci pour vos jambages et déliés couchés en dédicace sur la première page de votre dernier ouvrage. Au plaisir de vous lire, toujours, comme ce papivore matinal. Beau et heureux premier dimanche 😉
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Merci Antonio, j’espère que cette petit e musique personnelle vous plaira. Et j’espère que vous avez profité de votre beau dimanche parisien ! Amitiés.
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