Nous sommes des hommes-valises
Chaque matin, sur le pavé,
jette son lot de valisettes
avec roulettes et poignées
dûment poussées par des coureurs
de toute sorte
Des bouches, des halls, des embarcadères,
des portes à tambour, des tarmacs usés,
des ascenseurs les avalent et les emportent
Le ciel se zèbre de longs fils blancs
Des oiseaux lourds crachent leur kérozène
et il pleut gris et gras
L a planète roule sous ces flux constants
qui cherchent d’un pôle à l’autre
à se faire de l’argent, une place au soleil
une retraite dorée et quelques sensations
fortes pendant qu’il en est temps
Nous sommes des êtres à transhumance paramétrée
En rouge, sur le calendrier,
nos courtes errances
font grimacer, à l’autre bout
de la chaîne de l’humanité
l’obscur maillon que le sort rivette
à un sol moins clément
Nous sommes des hommes-valises
qui revenons bien plus à vide
qu’en partant
J’applaudis des quatre mains, Colette. Partir en voyage, pour une ou deux semaines, pour voir quoi, pour vivre quoi, pour rencontrer qui ?
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La plupart des personnes ne savent pas répondre sur ce point en effet.
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Le seul vogaye qui mérite la peine c’est le vogaye interieur, sauf a Paris!!! Plaisanterie à part, j’ aime beaucoup ce poème. Merci,chère Phédrienne, il nous fait réfléchir.
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Pleinement d’accrod pour Paris ! Merci pour ton regard, chère Barbara.
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