Ce qui nous fait hommes

Être de mèche avec toi

Porter l’odeur des rues noires

dans mon col

la moiteur de ta paume

au creux de mes poches

Ce qui nous fait hommes est si étrange

un chemin de regards et de frôlements soyeux

de pas agglomérés de poussière et de sable

L’enfant qui te dépasse

sa main ancrée de frais dans une ferme pogne

ira-t-il plus loin que ta philanthropie ?

Si peu d’amour, si peu entre les hommes

Pourtant je porte ton parfum

sans doute aussi celui d’un autre

lourd et opiacé

et l’accroc à mon bas

la trace de ta chaussure

sur mon pied

Ce qui nous fait hommes est si étrange

L’instant d’après efface tout

Le gouffre des secondes avale goulument

voix et silhouettes

Les trottoirs s’effondrent

Le ciel boit à la source de la nuit

La rue gomme les enfants et leurs pères

et toi qui marchais à mes côtés

Qui est le plus vrai de ma joie ou de ma peine

à goûter si fort ce que je vais oublier ?

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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