Prenez votre temps, m’a dit la pharmacienne
alors que je peinais à trouver mes papiers
J’ignore, où il se trouve, lui ai-je répondu
le temps, il y a bien longtemps, ma foi
que sans savoir comment, je l’ai vraiment perdu
C’est même une discipline où si souvent j’excelle
le temps, c’est de l’argent qui ne s’économise
que lorsqu’on a l’esprit vétilleux et chagrin
et je n’ai pas non plus trouvé de tirelire
qui aurait pu contenir, sans souci, tout le mien
Elle leva ses épaules, qui étaient blanches et rondes
et me servit quand même ,car les pharmaciens
ont plus souvent affaire à des fous qu’à des sages
et s’en accommodent, après tout, assez bien
Moi et mes poches vides et mon corps orphelin
de temps à vaciller sur le trottoir du rire
à regarder le ciel bégayer de printemps
nous sommes repartis, légers et inconstants
Le temps s’en remettra, nul docte ne le nie
bien avant que s’achève ma métamorphose
de femme-fourmi en cigale primesautière
Quel bel écrit,merci !
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Merci à vous anne 🙂
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oui,j’ai beaucoup aimé, bonne journée
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A vous aussi Anne 🙂
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J’aime beaucoup ta voix et ton univers d’images. Bravo, chère Colette.
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Merci beaucoup, chère Barbara 🙂
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